Le domaine

Le Domaine du Comte Liger-Belair est un domaine récent puisque créé début 2000 par le Comte Louis-Michel Liger-Belair, ingénieur en Agriculture et Œnologue, dans le but de reprendre l’exploitation des quelques vignes qui restaient en possession de sa famille. Mais c’est en réalité un domaine très ancien car il reprend plus de 200 ans de tradition familiale au service de la vigne et du vin de Bourgogne en général et de Vosne-Romanée en particulier.

En effet, les Comtes Liger-Belair s’installent
à Vosne-Romanée avec Louis Liger-Belair, général napoléonien,
qui acquiert le Château de Vosne en 1815.

Le Domaine prend alors une ampleur considérable sous la direction du général puis de son fils adoptif, fils de sa sœur, le Comte Louis-Charles. Celui-ci épouse Ludovie Marey, et s’inscrit ainsi dans l’histoire de cette famille, propriétaire et négociant en Bourgogne depuis 1720.

A la mort du Comte Edgar, fils du Comte Louis-Charles, le domaine viticole propriété de la famille s’étend sur plus de 60 hectares, principalement sur la Côte de Nuits, regroupant une bonne partie des plus prestigieux climats de Bourgogne. On y retrouve pêle-mêle les monopoles de La Romanée, de la Tâche, de la Grande Rue, une large partie des Malconsorts, des Chaumes, des Reignots, des Brûlées, des Suchots à Vosne Romanée, des Vaucrains à Nuits Saint Georges, du Clos Vougeot et des Cras à Vougeot, des Chambolle, Morey, ainsi que du Chambertin.

Petit-fils du Comte Louis-Charles, le Comte Henri Liger-Belair, aîné de la famille et arrière-grand-père de Louis-Michel, meurt en 1924, laissant une veuve et 10 enfants à la tête de 24 hectares de vignes et du Château de Vosne-Romanée. Tout se maintient jusqu’à la mort de sa femme, en 1931. Les dix enfants sont toujours là mais deux sont mineurs. La loi de l’époque impose que tous les enfants soient majeurs pour régler une succession, à défaut de quoi la masse successorale doit être vendue. Dans notre cas, trois membres de la famille ne souhaitent pas attendre la majorité des 2 mineurs, et imposent donc la vente de l’ensemble. Triste 31 août 1933 à la Mairie de Vosne-Romanée où est vendu par vente aux enchères judiciaire l’ensemble des vignes. Les enfants voient ainsi sortir du patrimoine familial La Tâche, les Malconsorts, les Brûlées… Deux des enfants, Just, prêtre, et son frère le Comte Michel, grand-père de Louis-Michel, s’associent pour racheter La Romanée, les Reignots et les Chaumes, dont l’exploitation est alors confiée à des vignerons locaux.

 

Le Comte Michel meurt pendant la guerre en 1941, et n’a donc pas le temps de redévelopper le Domaine. Son fils, le Comte Henry, père de Louis-Michel, s’engage dans l’armée en 1947 et poursuit une brillante carrière qui le mène au grade de général, comme son aïeul six générations plus tôt. Il n’exploite pas directement le vignoble, laissant le travail de la vigne à des métayers du village et la commercialisation à des négociants bourguignons, mais perpétue et développe le Domaine autant qu’il le peut.

C’est à l’âge de huit ans que Louis-Michel fait part à ses parents de son intention de s’installer plus tard à Vosne. Son père l’informe alors qu’il ne pourra reprendre le domaine que s’il est ingénieur. Louis-Michel poursuit alors des études scientifiques, est diplômé Ingénieur en Agriculture, titulaire d’un DESS en commerce du vin et d’un diplôme d’œnologue de l’Université de Dijon.

En 2000 donc, le Comte Louis-Michel reprend le contrôle de tous les aspects de la production, de la vigne à la bouteille, apportant à toutes les vignes et à tous les vins la même attention, des Villages aux Grands Crus. La priorité est donnée au travail du sol. La vigne est conduite en lutte biologique et biodynamique certifiée et l’intervention humaine, si elle est développée à son maximum à la vigne, est réduite autant que possible aussi bien en cuverie que dans la cave.

En 2000 sont reprises en exploitation 1,5 hectares de vignes familiales (Vosne-Romanée La Colombière, Vosne-Romanée Clos du Château, Vosne-Romanée Premier Cru Les Chaumes) puis en 2002, 1,6 hectares supplémentaires (Vosne-Romanée Premier Cru Aux Reignots, La Romanée Grand Cru Monopole).

En 2006

il a l’opportunité de louer 5,5 hectares à la famille d’un de leurs anciens métayers, les Lamadon de Vosne-Romanée. Ceci inclut une grande parcelle d'Echezeaux, des Vosne-Romanée Premier Cru Les Suchots, Les Petits Monts et Les Brûlées, Nuits-Saint-Georges Premier Cru Aux Cras, Vosne-Romanée et Nuits-Saint Georges.

En 2008

l’ensemble du Domaine est converti à la lutte biodynamique et est depuis 2012 certifié en biodynamie par Ecocert dans le cadre du label Biodyvin.

En 2012

il rachète un Clos en premier Cru à Nuits Saint Georges, le monopole du Clos des Grandes Vignes.

En 2015

le Domaine a fêté ses 200 ans. A cette occasion, une verticale de La Romanée a été organisée sur 68 millésimes ainsi qu’un dîner cuisiné par Pascal Barbot, Chef de l’Astrance à Paris, et toute sa brigade. Un livre « les Comtes Liger-Belair, 200 ans au service de La Romanée » a également été publié.

Toujours en 2015, il reprend la marque historique familiale, C. Marey & Cte Liger-Belair qui était sortie du giron de la famille depuis la fin des années 1970. Cette marque est actuellement exclusivement utilisée sur les Grands Crus des Hospices de Beaune que le Comte Louis-Michel élève pour des clients sélectionnés, ainsi que pour la distribution des appellations régionales du Domaine.

Maintenant avec sa femme, Constance et leurs trois enfants Henry (2002), Brune (2003) et Pia (2006), il exploite 10.5 ha de vignes de Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges et Flagey-Echezeaux et ce Domaine plus que bicentenaire produit 15 cuvées issues de ces villages.